Mon village
Situation géographique
Caugé est situé à 10 km à l’ouest d’Evreux, 100 km de Paris, et 80 km de la mer, au milieu d’une région verdoyante, à la porte de la Suisse Normande et du pays d’Ouche qu’affectionnait tant La Varende.
Caugé fait partie du Grand Evreux Agglomération, et du canton d’Evreux ouest. Son territoire s’étend sur 1161 hectares, dont 162 de bois et forêts, et jouxte les communes de Claville, Gauville la Campagne, Parville, Saint Sébastien de Morsent, La Bonneville sur Iton et Ferrières Haut Clocher ; il compte 3 hameaux principaux : Branville, Mareux, Morand.
Ses habitants s’appellent les « caugéens » et les « caugéennes ».
Historique du village
C’est en 1152 que Caugé est citée pour la première fois, mais Branville, qui en dépend depuis 1808, est nommée dès 690. Au douzième siècle, la plupart des terres du village sont la propriété de l’abbaye de la Noé, sise à La Bonneville sur Iton, et la maison abbatiale, la grange dîmière se trouvent à Morand, hameau, aujourd’hui, de Caugé. L’église date du seizième siècle ; elle est construite en échiquier de pierres et de silex ; des dessins gravés apparaissent sur la pierre à l’extérieur de l’édifice. Une mise au tombeau polychrome datant du quinzième siècle (donc, antérieure à l’église) et deux statues cachées dans les murs ont été découvertes en 2001 ; la mise au tombeau est maintenant classée. Deux colonnes ornées de grappes de raisins, à l’entrée du chœur, rappellent les vignes qui couvraient les terres d’alentour. Sur la route de Beaumont, le superbe manoir du Luheré (actuellement transformé en salle de réception par M. et Mme Muset, traiteur), nous rappelle l’histoire de la famille d’Espaigne, remarquée par le roi Henri IV.
Plusieurs seigneurs, de familles différentes, se sont succédé après la disparition de l’abbaye. La famille de Roye, d’origine picarde, est l’une des principales du quatorzième au seizième siècle. Le plus illustre de ses représentants est Charles de Melun, seigneur de Nantouillet et de Normanville, baron des Landes, confident du roi Louis XI, lieutenant général dans l’Ile de France et connétable. C’est au cours de la guerre de la Ligue du Bien Public que le roi, doutant de sa fidélité, le fit décapiter (1468) ; il n’est pas impossible que la statue qui se trouve actuellement au dessus de la porte d’entrée de l’église soit sa représentation. Par la suite, trois personnages célèbres peuvent attirer notre attention : - Jehan Le Blond, seigneur et curé de Branville en 1540, traducteur de philosophes, adversaire acharné du poète Clément Marot qu’il forcera à l’exil en Italie pour avoir mangé de la viande pendant le carême. - Narcisse de Salvandy, ministre de l’Instruction Publique sous le roi Louis Philippe, créateur de l’Ecole d’Athènes, qui possédait des terres à Branville - Alexis Robillard, archéologue, polytechnicien, ingénieur, concepteur du réseau d’eau de la ville d’Auxerre, et surtout découvreur du site du Viel Evreux – Gisacum – (il y met à jour les thermes, le théâtre, la basilique, un acqueduc…) Alexis Robillard, dont le cénotaphe est toujours derrière la sacristie, est décédé à Caugé le 2 avril 1864. Les habitants des siècles précédents étaient surtout de petits cultivateurs, un horloger, des cabaretiers… Trois couples sur dix, au dix neuvième siècle, accueillaient deux à dix enfants en nourrice provenant de l’hospice d’Evreux. Les archives originales du village sont conservées en mairie depuis le 14 juillet 1989.
Pour une commune comme pour une personne, un blason sert à imager une identité et diffère du logo dans la mesure où il s’enracine dans l’histoire ; il a du sens. Avant notre époque, Caugé n’avait pas de blason. Le blason de Caugé a été créé en 1984, à partir de l’histoire du village. La Maison de Roye, d’origine picarde, était seigneur de Caugé aux quatorzième et quinzième siècle au moins. Le blasonnement est issu essentiellement de ses armes ; depuis le dix neuvième siècle, Branville est intégré au village. Il fallait donc trouver de quoi le signifier sur le blason. Jehan Le Blond était seigneur et curé de Branville au seizième siècle et, de loin, le personnage le plus important de l’endroit, dans la mesure où il s’est illustré en s’opposant au poète Clément Marot ; ses armes ont été en partie reprises dans notre blason en y intégrant l’aigle. Le blason de Caugé se lit donc : « de gueules à la bande d’argent (qui sont les armes de la famille de Roye) chargé d’une aigle de sable (l’aigle est féminin en héraldique), ce qui se traduit par : blason au fond rouge avec une bande blanche en travers et, dans la bande, un aigle noir. Ce blason est homologué officiellement et répertorié au niveau national.
Les atouts
Sur le plan touristique : Caugé se distingue par ses chemins de randonnée (circuit des mares par exemple), l’église, la chapelle de Branville, la grange dîmière et l’ancien pigeonnier à Morand, le lavoir, un four à pain.
Au niveau quotidien : L’école, agrandie en 2006, avec sa cantine, sa salle d’activité, et la garderie. La salle des fêtes Nelson Mandela inaugurée fin 2013.
Un centre de secours qui assure la sécurité de douze communes regroupant 8500 personnes